Astronautique

Un aller-retour vers Mars, aussi réaliste que possible

Un équipage de six personnes, dont deux Européens, va bientôt entamer une mission simulée vers Mars à l'intérieur d'une maquette comprenant un vaisseau interplanétaire, un atterrisseur martien et une reproduction de la surface de la Planète Rouge. L'expérience Mars500, qui durera aussi longtemps qu'une vraie mission vers Mars, constituera une épreuve ultime d'endurance humaine.
Mars500 European candidates.

Mars500 European candidates.

L'objectif de l'expérience est de reproduire une mission complète vers Mars et retour aussi précisément que possible sans aller sur place pour de bon. Réalisée dans une installation dédiée à Moscou à partir de l'été prochain, Mars500 sera la première simulation de mission martienne en durée réelle : 250 jours pour le voyage aller, 30 jours pour le séjour à la surface et 240 jours pour le voyage retour, soit un total de 520 jours.

L'isolement n'était toutefois pas à l'ordre du jour, lundi 22 mars, quand les quatre candidats européens pour Mars500 ont été présentés à la presse à l'ESTEC, le centre technologique de l'ESA à Noordwijk, aux Pays-Bas.

Le Belge Jérôme Clevers, les Français Arc'hanmael Gaillard et Romain Charles, et l'Italo-Colombien Diego Urbina ont fait une pause dans leur entraînement qui a débuté le 24 février en Russie, pour rencontrer les journalistes. Deux d'entre eux prendront part à la « mission » finale de 520 jours, avec trois participants russes et un chinois.

« Mars est l'objectif ultime du programme mondial d'exploration habitée », estime Simonetta Di Pippo, directeur des vols habités à l'ESA. « Outre le développement de l'infrastructure spatiale nécessaire aux missions d'exploration, la Direction des Vols Habités de l'ESA conduit également un programme sur des simulations au sol et des activités de recherche à bord de l'ISS afin de s'assurer qu'à l'avenir nos astronautes seront aussi bien préparés que possible pour les besoins physiques et psychologiques des missions d'exploration de longue durée, mais aussi afin de développer des contre-mesures pour pallier tout effet indésirable d'une telle mission. L'étude d'isolation Mars500 représente une étape majeure dans cet effort et la coopération entre l'ESA et la Russie sur cette expérimentation constitue également un atout. »

Une expérience bien préparée

Le test d'isolation de 520 jours constitue la dernière et la plus importante partie de l'expérience Mars500 qui a démarré en 2007. En novembre 2007, la première phase a été une simulation de 14 jours qui a principalement servi à tester les installations et les procédures opérationnelles. Une deuxième phase a suivi en 2009, avec un équipage composé de quatre Russes et de deux Européens qui a été enfermé dans la maquette pour 105 jours à partir du 31 mars.

L'étude Mars500 est menée par l'Institut russe pour les problèmes biomédicaux (IBMP), avec une participation importante de l'ESA dans le cadre du programme européen Elips (European programme for Life and Physical Sciences) pour préparer les futures missions habitées vers la Lune et Mars.

Au cours de cette expérience, l'équipage sera enfermé hermétiquement dans un espace confiné avec des réserves limitées et des communications uniquement par Internet, avec des interruptions occasionnelles et un décalage de 20 minutes, comme pour une mission martienne réelle en raison de la distance entre le vaisseau et la Terre.

L'équipage sera surveillé et leur comportement psychologique, médical et physique seront enregistrés tout au long de la mission. Au cours des « opérations en surface », après 250 jours, l'équipage sera divisé en deux avec trois membres qui se rendront sur le simulateur de surface martienne et trois qui resteront à bord de l'atterrisseur.

L'équipage disposera de toutes ses réserves de nourriture dès le début l'expérience et devra rationner ses réserves pour toute la durée de l'isolement. Leur régime sera semblable à celui des équipages de la Station spatiale internationale. Les tâches assurées par l'équipage seront comparables à celles réalisées par les astronautes de l'ISS, mais sur une durée bien plus longue : maintenance, expériences scientifiques et exercices physiques quotidiens. Ils suivront une semaine de sept jours avec deux jours de repos, sauf quand des situations spéciales ou des urgences seront simulées.

Cette mission manquera peut-être du panache et des sensations d'un véritable vol spatial, mais elle sera tout aussi difficile. Les premiers humains qui marcheront sur Mars se souviendront sûrement de ces pionniers. 


source: ESA
Astronautique - Un aller-retour vers Mars, aussi réaliste que possible | Redshift live

Astronautique

Un aller-retour vers Mars, aussi réaliste que possible

Un équipage de six personnes, dont deux Européens, va bientôt entamer une mission simulée vers Mars à l'intérieur d'une maquette comprenant un vaisseau interplanétaire, un atterrisseur martien et une reproduction de la surface de la Planète Rouge. L'expérience Mars500, qui durera aussi longtemps qu'une vraie mission vers Mars, constituera une épreuve ultime d'endurance humaine.
Mars500 European candidates.

Mars500 European candidates.

L'objectif de l'expérience est de reproduire une mission complète vers Mars et retour aussi précisément que possible sans aller sur place pour de bon. Réalisée dans une installation dédiée à Moscou à partir de l'été prochain, Mars500 sera la première simulation de mission martienne en durée réelle : 250 jours pour le voyage aller, 30 jours pour le séjour à la surface et 240 jours pour le voyage retour, soit un total de 520 jours.

L'isolement n'était toutefois pas à l'ordre du jour, lundi 22 mars, quand les quatre candidats européens pour Mars500 ont été présentés à la presse à l'ESTEC, le centre technologique de l'ESA à Noordwijk, aux Pays-Bas.

Le Belge Jérôme Clevers, les Français Arc'hanmael Gaillard et Romain Charles, et l'Italo-Colombien Diego Urbina ont fait une pause dans leur entraînement qui a débuté le 24 février en Russie, pour rencontrer les journalistes. Deux d'entre eux prendront part à la « mission » finale de 520 jours, avec trois participants russes et un chinois.

« Mars est l'objectif ultime du programme mondial d'exploration habitée », estime Simonetta Di Pippo, directeur des vols habités à l'ESA. « Outre le développement de l'infrastructure spatiale nécessaire aux missions d'exploration, la Direction des Vols Habités de l'ESA conduit également un programme sur des simulations au sol et des activités de recherche à bord de l'ISS afin de s'assurer qu'à l'avenir nos astronautes seront aussi bien préparés que possible pour les besoins physiques et psychologiques des missions d'exploration de longue durée, mais aussi afin de développer des contre-mesures pour pallier tout effet indésirable d'une telle mission. L'étude d'isolation Mars500 représente une étape majeure dans cet effort et la coopération entre l'ESA et la Russie sur cette expérimentation constitue également un atout. »

Une expérience bien préparée

Le test d'isolation de 520 jours constitue la dernière et la plus importante partie de l'expérience Mars500 qui a démarré en 2007. En novembre 2007, la première phase a été une simulation de 14 jours qui a principalement servi à tester les installations et les procédures opérationnelles. Une deuxième phase a suivi en 2009, avec un équipage composé de quatre Russes et de deux Européens qui a été enfermé dans la maquette pour 105 jours à partir du 31 mars.

L'étude Mars500 est menée par l'Institut russe pour les problèmes biomédicaux (IBMP), avec une participation importante de l'ESA dans le cadre du programme européen Elips (European programme for Life and Physical Sciences) pour préparer les futures missions habitées vers la Lune et Mars.

Au cours de cette expérience, l'équipage sera enfermé hermétiquement dans un espace confiné avec des réserves limitées et des communications uniquement par Internet, avec des interruptions occasionnelles et un décalage de 20 minutes, comme pour une mission martienne réelle en raison de la distance entre le vaisseau et la Terre.

L'équipage sera surveillé et leur comportement psychologique, médical et physique seront enregistrés tout au long de la mission. Au cours des « opérations en surface », après 250 jours, l'équipage sera divisé en deux avec trois membres qui se rendront sur le simulateur de surface martienne et trois qui resteront à bord de l'atterrisseur.

L'équipage disposera de toutes ses réserves de nourriture dès le début l'expérience et devra rationner ses réserves pour toute la durée de l'isolement. Leur régime sera semblable à celui des équipages de la Station spatiale internationale. Les tâches assurées par l'équipage seront comparables à celles réalisées par les astronautes de l'ISS, mais sur une durée bien plus longue : maintenance, expériences scientifiques et exercices physiques quotidiens. Ils suivront une semaine de sept jours avec deux jours de repos, sauf quand des situations spéciales ou des urgences seront simulées.

Cette mission manquera peut-être du panache et des sensations d'un véritable vol spatial, mais elle sera tout aussi difficile. Les premiers humains qui marcheront sur Mars se souviendront sûrement de ces pionniers. 


source: ESA
» print article
Logiciel d'astronomie

Solar Eclipse by Redshift

Éclipse solaire by Redshift pour iOS

Observer l’éclipse solaire du 21 août 2017, la comprendre et l’admirer ! » voir plus

Solar Eclipse by Redshift

Éclipse solaire by Redshift pour Android

Observer l’éclipse solaire du 21 août 2017, la comprendre et l’admirer ! » voir plus

Astronautique

Un aller-retour vers Mars, aussi réaliste que possible

Un équipage de six personnes, dont deux Européens, va bientôt entamer une mission simulée vers Mars à l'intérieur d'une maquette comprenant un vaisseau interplanétaire, un atterrisseur martien et une reproduction de la surface de la Planète Rouge. L'expérience Mars500, qui durera aussi longtemps qu'une vraie mission vers Mars, constituera une épreuve ultime d'endurance humaine.
Mars500 European candidates.

Mars500 European candidates.

L'objectif de l'expérience est de reproduire une mission complète vers Mars et retour aussi précisément que possible sans aller sur place pour de bon. Réalisée dans une installation dédiée à Moscou à partir de l'été prochain, Mars500 sera la première simulation de mission martienne en durée réelle : 250 jours pour le voyage aller, 30 jours pour le séjour à la surface et 240 jours pour le voyage retour, soit un total de 520 jours.

L'isolement n'était toutefois pas à l'ordre du jour, lundi 22 mars, quand les quatre candidats européens pour Mars500 ont été présentés à la presse à l'ESTEC, le centre technologique de l'ESA à Noordwijk, aux Pays-Bas.

Le Belge Jérôme Clevers, les Français Arc'hanmael Gaillard et Romain Charles, et l'Italo-Colombien Diego Urbina ont fait une pause dans leur entraînement qui a débuté le 24 février en Russie, pour rencontrer les journalistes. Deux d'entre eux prendront part à la « mission » finale de 520 jours, avec trois participants russes et un chinois.

« Mars est l'objectif ultime du programme mondial d'exploration habitée », estime Simonetta Di Pippo, directeur des vols habités à l'ESA. « Outre le développement de l'infrastructure spatiale nécessaire aux missions d'exploration, la Direction des Vols Habités de l'ESA conduit également un programme sur des simulations au sol et des activités de recherche à bord de l'ISS afin de s'assurer qu'à l'avenir nos astronautes seront aussi bien préparés que possible pour les besoins physiques et psychologiques des missions d'exploration de longue durée, mais aussi afin de développer des contre-mesures pour pallier tout effet indésirable d'une telle mission. L'étude d'isolation Mars500 représente une étape majeure dans cet effort et la coopération entre l'ESA et la Russie sur cette expérimentation constitue également un atout. »

Une expérience bien préparée

Le test d'isolation de 520 jours constitue la dernière et la plus importante partie de l'expérience Mars500 qui a démarré en 2007. En novembre 2007, la première phase a été une simulation de 14 jours qui a principalement servi à tester les installations et les procédures opérationnelles. Une deuxième phase a suivi en 2009, avec un équipage composé de quatre Russes et de deux Européens qui a été enfermé dans la maquette pour 105 jours à partir du 31 mars.

L'étude Mars500 est menée par l'Institut russe pour les problèmes biomédicaux (IBMP), avec une participation importante de l'ESA dans le cadre du programme européen Elips (European programme for Life and Physical Sciences) pour préparer les futures missions habitées vers la Lune et Mars.

Au cours de cette expérience, l'équipage sera enfermé hermétiquement dans un espace confiné avec des réserves limitées et des communications uniquement par Internet, avec des interruptions occasionnelles et un décalage de 20 minutes, comme pour une mission martienne réelle en raison de la distance entre le vaisseau et la Terre.

L'équipage sera surveillé et leur comportement psychologique, médical et physique seront enregistrés tout au long de la mission. Au cours des « opérations en surface », après 250 jours, l'équipage sera divisé en deux avec trois membres qui se rendront sur le simulateur de surface martienne et trois qui resteront à bord de l'atterrisseur.

L'équipage disposera de toutes ses réserves de nourriture dès le début l'expérience et devra rationner ses réserves pour toute la durée de l'isolement. Leur régime sera semblable à celui des équipages de la Station spatiale internationale. Les tâches assurées par l'équipage seront comparables à celles réalisées par les astronautes de l'ISS, mais sur une durée bien plus longue : maintenance, expériences scientifiques et exercices physiques quotidiens. Ils suivront une semaine de sept jours avec deux jours de repos, sauf quand des situations spéciales ou des urgences seront simulées.

Cette mission manquera peut-être du panache et des sensations d'un véritable vol spatial, mais elle sera tout aussi difficile. Les premiers humains qui marcheront sur Mars se souviendront sûrement de ces pionniers. 


source: ESA
» print article

Chercher
Logiciel d'astronomie

Solar Eclipse by Redshift

Éclipse solaire by Redshift pour iOS

Observer l’éclipse solaire du 21 août 2017, la comprendre et l’admirer ! » voir plus

Solar Eclipse by Redshift

Éclipse solaire by Redshift pour Android

Observer l’éclipse solaire du 21 août 2017, la comprendre et l’admirer ! » voir plus

Redshift 8 Prestige

Redshift 8 Prestige

Le logiciel puissant d’astronomie plusieurs fois couronné. » voir plus

Redshift 8 Prestige DL 2

Redshift 8 Prestige - Mise á niveau des versions antérieures

Mise á niveau des versions antérieures du logiciel puissant d’astronomie plusieurs fois couronné. » voir plus